Gilles Vigneault

 
Gilles Vigneault. Source: Wikipedia

Gilles Vigneault, né le à Natashquan,, au Québec, est un poète, auteur de contes et de chansons, auteur-compositeur-interprète québécois.

Fils d'un marin pêcheur et d'une institutrice de campagne, il étudie à Rimouski, puis à Québec. Inspiré par les œuvres de poètes tels que Pierre de Ronsard, Victor Hugo, Émile Nelligan, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, ou encore Paul Verlaine, Vigneault devient lui-même poète et conteur. Dans ses écrits, il décrit abondamment les gens et le pays de Natashquan, dont les particularités émanent notamment du fait que jusqu'en 1996, le canton est resté inaccessible depuis la route, dépendant ainsi des transports maritimes.

Gilles Vigneault s'affiche de longue date comme un ardent défenseur de la cause de la souveraineté du Québec et de la langue française en général. Parmi ses chansons, l'une des plus célèbres est Gens du pays, largement considérée comme l'hymne national de facto du Québec,,.

Biographie

Gilles Vigneault est l'auteur de plus de quarante livres. Certains sont des livres de contes, qu'il a lui-même édités en version imprimée, et parfois enregistrés et publiés en version vocale. Il est l'auteur de plus de quatre cents poèmes devenus, pour la plupart, des chansons qu'il a interprétées sur scène et enregistrées sur quelque quarante albums, qu'il a aussi édités.

Gilles Vigneault s'est ainsi forgé, depuis les années 1960, le statut d'une véritable légende vivante en Amérique francophone. Il est très bien reçu par les auditoires anglophones, cela, malgré sa prise de position souverainiste bien connue. Sa notoriété s'est également étendue jusqu'en Europe, à partir de la France, de la Suisse, du Luxembourg et de la Belgique,.

Trois fonds d'archives de Gilles Vigneault sont conservés au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Ascendance

Gilles Vigneault est le fils, le seul garçon à devenir adulte, de Placide Joseph William, dit « Willie », Vigneault, et de Marie Appolline Adélaïde, dite « Marie Landry » (Natashquan : ). Celle-ci a été enseignante à Saint-Théophile en Beauce québécoise,, entre les âges de 16 et 25 ans, avant son mariage. Jusqu'en 1950, au Québec, les femmes devaient démissionner du corps de l'enseignement lorsqu'elles se mariaient. Elle était « destinée à perdre six de ses huit enfants » et à vivre 101 ans et 99 jours. Fille d'Alphonsine Chiasson et du pêcheur William Landry, le gardien du phare local, un « violoneux » qui pouvait danser la gigue tout en jouant de son instrument, elle jouait de l'harmonium à la maison. C'est sur cet instrument, quand ce n'est pas à l'harmonica, que Vigneault s'amuse à reconstituer des airs de reels ou musiques de danses celtiques (venues d'Écosse ou d'Irlande), dont la gigue et les quadrilles, dits « sets carrés », habituellement jouées au violon, dans la région.

« Willie » Vigneault, le père de Gilles, a été tour à tour pêcheur, inspecteur des pêcheries, trappeur, chasseur-cueilleur, bûcheron, maire de Natashquan pendant cinq ans et commissaire d'école. Rieur, amateur de musique, amoureux de la nature, il était aussi réputé comme conteur dans les veillées. Il portait caché le principal prénom de son grand-père, Placide Vigneault. — William étant la forme normande du prénom Wilhelm .

La plupart des habitants de Natashquan sont d'ascendance acadienne, issus de Port-Royal (1604-) en Acadie, essaimés à Beaubassin ou à la Grand-Prée (sic) (1682-1755), au « fond de la Baie française » (renommée « Fundy Bay » par les Anglais, d'où la traduction « Baie de Fundy »), puis déportés (1755), errants de place en place, puis installés à la Côte-Nord (vers 1855), après avoir vécu aux Îles-de-la-Madeleine, où d'omniprésents marchands originaires des Îles Anglo-Normandes (les Robin) imposaient leur dur monopole commercial comme en Gaspésie voisine, et sur la Côte-Nord.

Dans le cas des Vigneault, l'histoire est un peu différente au départ. C'est que le couple de colons, à l'origine des Vigneau de l'Acadie, s'installe dans la colonie de Québec et qu'une branche, sur les deux qu'il génère, ira vivre en Acadie. L'ancêtre est Paul Vigneau. — La graphie n'a pas d'importance, avant le XXe siècle, car il n'y a ni « école obligatoire », ni « téléphonie », donc pas d'annuaires téléphoniques « normalisant » les noms, encore moins une quelconque notion de « faute d'orthographe », ni vénielle ni mortelle — Il est dit « Laverdure » : sa seule désignation et le seul de ce surnom dans sa compagnie militaire. Il est originaire de Saint-Cybard (évêché de Poitiers), né vers 1641 de Jean Vignot ou Vigneau et de Renée […]. Parti de La Rochelle le , sur le navire La Paix, il arrive à Québec (ville), en Nouvelle-France, le , comme soldat de la compagnie de Maximy au régiment de Carignan, envoyé par le jeune roi Louis XIV, pour enfin soumettre les Iroquois, principalement les Agniers.

Le navire La Paix (transportant les compagnies de La Colonelle, Contrecœur, Maximy, et de Sorel), sous la gouverne du capitaine Étienne Guillon Sieur de Laubertière, accompagne L'Aigle d'Or, un vaisseau du roi « vieux et décrépit » (transportant les compagnies de Grandfontaine, La Fredière, La Motte, et de Salières), dont le capitaine est le Sieur de Villepars. La traversée, hasardeuse, prend ainsi 99 jours (du 13 mai au 19 août), soit presque deux fois plus de temps que pour les autres navires de la saison, cette année-là. La Paix repart de Québec le 19 septembre, mais fera naufrage près de Matane. Ses passagers seront recueillis par Le Saint-Sébastien.

Quatre ans après son arrivée, l'ex-soldat Paul Vigneau, ayant bâti maison (une chaumière) sur l'Île d'Orléans, paroisse Sainte-Famille, en face de Château-Richer sur la Côte de Beaupré, y épouse, le 3 novembre 1669, Françoise Bourgeois (fille de feu Antoine Bourgeois et de Marie Piedmont, de Paris, paroisse Saint-Paul), une « fille du roi », née vers 1646. Ce couple fondateur aura 12 enfants sur une période de 20 ans, dont seulement 2 garçons (Maurice et Antoine) atteignent l'âge adulte et se marient. Des deux frères, le puîné est à l'origine d'une des nombreuses souches québécoises non apparentées de Vigneau, et c'est l'aîné, Maurice Vigneau (né à l'hiver 1674), devenu charpentier, qui est à l'origine de la seule souche de Vigneau en Acadie, y épousant Marguerite Comeau vers 1701. Ce couple aura 11 enfants en 25 ans, dont les 9 premiers sont nés à Port-Royal. Cinq de leurs fils se marient : Jacques, Jean, Joseph, Jean-Baptiste et Simon. Ce sont eux, leur épouse et leurs enfants, qui subissent la Déportation de 1755. Jacques est recensé près de Boston (à Leicester) en 1757, puis à Miquelon en 1767, où il meurt en 1772, à 69 ans. Joseph, recensé à Miquelon en 1767 et 1776, est à La Rochelle en 1778, puis à Miquelon en 1784, où il meurt vers 1792, à près de 80 ans. Jean-Baptiste, lui, se retrouve près de Boston en 1763, à Miquelon en 1767, où il meurt à tout juste 51 ans,. Gilles Vigneault serait issu de Jean Vigneault, dit l'écrivain, fils de ce Jacques et de Marguerite Arsenault, et de Marie Bourgeois, qu'il avait épousée à Beaubassin le 26 janvier 1755, année du « Grand dérangement ». Son fils Étienne épousera, à La Rochelle, l'Acadienne Louise Cyr, vingt-six ans après, et leurs enfants et petits-enfants convoleront à Havre-Aubert (aux Îles-de-la-Madeleine), avant l'essaimage à Natashquan.

Formation

Une enfance choyée, des parents instruits et attentionnés, tous isolés dans un petit village de marins pêcheurs, chasseur-cueilleur, inventifs, débrouillards… conteurs, taquins en parentèle, gigueurs, chanteurs, « violoneux »… pas de spéculateur, ni d'ambitieux capitaliste (outre les Robin et leur omniprésent monopole commercial), c'est « la simplicité volontaire » entre la mer, la forêt, les deux grandes rivières à saumon… Pas besoin de routes, quand il y a les sentiers, les bateaux et les hydravions, par beau temps. Gilles Vigneault chante : des cantiques en français ou du chant grégorien en « latin de cuisine », à l'église, et des chansons, des « chansonnettes », françaises surtout, apprises à la radio ou transmises par la tradition orale. Et, comme sa mère, il joue de l'harmonium; comme les hommes, aussi de l'harmonica. Il gambade un peu partout, fabrique ses propres jouets, comme les premiers qu'il a reçus, avec des bouts de bois, un canif… Il s'initie aux divers métiers des hommes, les suit, observe, questionne, retient, aime rire, conter, rêvasser… Il y a, au voisinage immédiat, un village amérindien, où vivent, l'été, des Innus-Montagnais, semi-nomades, mais c'est « une réserve » : à l'époque, il y a une étanchéité quasi totale entre les deux populations et cultures, comme l'ont voulu les missionnaires, même si ce sont les ancêtres de ces « Montagnais » qui ont bien accueilli les Français, commerçants puis colonisateurs, dès avant l'an 1599, à Tadoussac et à Québec.

À la fin de son cours élémentaire, à la petite école de Natashquan, Gilles Vigneault, qui excelle en français, à l'oral et à l'écrit, à l'âge de 13 ans, gagne le concours qui, surprenant lui permet d'aller faire son « cours classique » à Rimouski (huit années d'immersion en humanités gréco-latines…), au frais de l'organisateur, l'évêque, et absolument sans condition : « Fais ce que tu voudras, mais fais quelque chose [de ta vie]! », lui dit le généreux évêque Labrie. C'est « à presque une semaine de bateau », pour longer l'Île d'Anticosti et traverser sur la rive sud de l'estuaire, mais il en faudra deux, pour s'y rendre cette première fois, vu la persistante brume en ce mois d'août 1942.

Au collège de Rimouski, Gilles Vigneault sera le « flot », c'est-à-dire la plus singulière recrue : par sa provenance, son accent acadien, son vocabulaire aux mots « nouveaux ». Fin causeur, il sera tôt surnommé « le poète », même avant les classes de « versification », « belles-lettres » et « rhétorique » (à l'âge de 16 à 18 ans). Il participe à la rédaction du journal collégial. Il fait du sport. C'est, d'ailleurs, dit-il, à l'aréna, en criant pour encourager son équipe de hockey, qu'il s'écorche la voix. Elle restera un peu voilée. Néanmoins, il continuera à faire partie de la chorale du collège. Il s'essaie aussi à l'activité théâtrale, comme comédien amateur, ce qui lui donne le goût de continuer à monter sur scène. Il étudie quelques poètes. Raccourcissant ses nécessaires envois épistolaires à ses parents, il leur expédie quelques « poèmes » de son cru. Il a tant pratiqué, avec satisfaction, la lecture, la narration et la rime, qu'il opte ensuite pour une spécialisation universitaire en littérature française. Il n'a pu suivre de cours de piano au collège : sa mère lui avait un jour fait parvenir une somme importante pour que ce soit possible, mais le collège s'est emparé de cette somme pour défrayer le coût du lavage de ses vêtements. Donc, pour ce qui est de devenir pianiste de concert, ce serait un long cheminement personnel, qui n'est pas amorcé… Pilote d'hydravion, aussi.

Au sortir du collège de Rimouski, muni d'un baccalauréat ès arts (printemps 1950), Gilles Vigneault se dirige vers la capitale, Québec, faire des études de lettres à l'université pour, tout au moins, gagner sa vie comme professeur de français. Il obtient, au printemps 1953, sa « Licence ès lettres ».

Premiers métiers

Gilles Vigneault exerce d'abord les métiers de commis-libraire, publicitaire et archiviste, durant ses études (entre 1942 et 1953). En 1953, il participe à la fondation de la revue de poésie Émourie, qu'il édite jusqu'en 1966. Dès 1951, il se joint à la troupe Les Treize, à l'Université Laval, et en devient (de 1956 à 1960) le directeur et le metteur en scène. Il anime une émission folklorique à CFCM-Québec (de 1955 à 1956), fait du théâtre avec la Compagnie de la Basoche en 1956, et du cinéma avec Fernand Dansereau (interprète dans La Canne à pêche, ONF, 1959). Puis il est scripteur et animateur pour la télévision de la SRC, à Québec (émissions Les invités du Père Mathias, Le Grand Duc, Dans tous les cantons… ; de 1960 à 1962). Il participe à d'autres films (dont : Les Bacheliers de la cinquième, de Clément Perron, ONF, 1962 ; La neige a fondu sur la Manicouagan, d'Arthur Lamothe, ONF, 1965).

Parallèlement, il est professeur à la Garnison Valcartier (de 1954 à 1956), puis à l'Institut de technologie de Québec (de 1957 à 1961), où il dispense des cours d'algèbre et de français, et à l'Université Laval durant l'été (en 1960 et en 1961).

Débuts comme auteur-compositeur-interprète de chansons

Dès les années 1950 il s'offre le loisir de composer des chansons pour différents interprètes. À partir de 1960, il est amené à aussi chanter lui-même ses chansons et il en obtient un certain succès, une notoriété.

Ses premières chansons deviennent des classiques comme La danse à St Dilon, Jack Monoloy ou Pendant que,,.

Plusieurs personnes considèrent aujourd'hui sa chanson Gens du pays comme étant l'hymne national non officiel des Québécois,,.

Carrière

De célèbres concerts-spectacles

En 1974, il donne un légendaire spectacle sur les plaines d'Abraham, à Québec, avec Félix Leclerc et Robert Charlebois. Ce spectacle d'ouverture de la Superfrancofête, le 13 août 1974, est offert en direct sur l'album J'ai vu le loup, le renard, le lion.

À la Saint-Jean-Baptiste de 1976, le 24 juin, Gilles Vigneault chante sur le mont Royal devant 300 000 spectateurs, en compagnie de Robert Charlebois, Claude Léveillée, Jean-Pierre Ferland et Yvon Deschamps. De ce spectacle, Les 5 Jean-Baptistes, est tiré l'album Une fois cinq, qui obtient un nouveau prix Charles Cros.

Vie de famille

Pour Gilles Vigneault, l'importance de la famille dans sa vie ne fait pas de doute. Ses parents n'ont pu mener à l'âge adulte que deux enfants : sa sœur et lui. Il déplorera que :

À l'âge de 26 ans, le 13 juillet 1955, il épouse Rachel Cloutier, de Québec, avec qui il aura quatre enfants : Michel, Louis, François et Pascale. Il s'installe ensuite à Saint-Placide, dans la région de Montréal, sur un grand domaine ayant vue sur le Lac des Deux Montagnes. Le 17 septembre 1976, il épouse Alison Foy, la mère de deux autres de ses enfants, Guillaume et Jessica. Le couple aura plus tard un troisième enfant, Benjamin.

La relève

Gilles Vigneault, le profond poète, chaque fois qu'il entend le mot « relève », s'empresse l'air inquiet de demander (blagueur) :

« Quelqu'un est-il encore tombé ? »

Il n'en demeure pas moins que deux de ses fils sont écrivains : le poète et parolier François Vigneault et le romancier et scénariste Guillaume Vigneault, et que sa fille Jessica Vigneault œuvre sur scène comme musicienne (pianiste, autant de jazz que de classique) et interprète vocale, tant en anglais qu'en français. Benjamin Vigneault, le frère utérin de Guillaume et Jessica, pour sa part, est batteur, notamment pour Catherine Major, Tomas Jensen, Andrea Lindsay et Jean Leloup et dans des groupes musicaux tels que Les faux monnayeurs, Hombre (rock en espagnol), Tony Ambulance Band (TAB, autour d'Anthony Rozankovic), Madame Moustache (country), et Violett Pi (electroclash).

Contes

  • Contes. Les Écrits, Montréal, éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2017

Poèmes

  • Poèmes. Les Écrits, Montréal, éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2017
  • Le chemin montant, Montréal, éditions du Boréal, 2018


Chansons

Parmi ses nombreuses chansons, relevons:

Certaines de ses chansons ont été publiées:

  • Les Écrits. Chansons 1. 1958-1966, Montréal, éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2013
  • Les Écrits. Chansons 2. 1967-1982, Montréal, éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2013
  • Les Écrits. Chansons 1. 1982-2012, Montréal, éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2013

Discographie

Albums Hommages

Interprètes

  • Gilles Vigneault s'est associé ponctuellement avec certains interprètes pour l'écriture de certaines chansons de leur répertoire, tels : Pierre Calvé (Quand les bateaux s'en vont) et Claude Léveillée (L'hiver…).
  • En 1961, il écrit Natashquan interprété par Gilbert Bécaud qui en a composé la musique
  • Monique Leyrac a interprété un très grand nombre de ses chansons; Pauline Julien en a chanté aussi un grand nombre (Jack Monoloy, La Manikoutai, Mon pays, Les gens de mon pays, Fer et Titane, La Corriveau inspirée de la légende du même nom…)
  • En 1966, la chanteuse française Catherine Sauvage a enregistré douze de ses chansons.
  • En 1974, la chanteuse québécoise Emmanuëlle a enregistré la chanson Gros Pierre qui devint l'un de ses succès.
  • En 1977, la chanteuse québécoise Fabienne Thibeault a enregistré un album complet en hommage à Gilles Vigneault. L'album s'intitule Au doux milieu de nous – Fabienne Thibeault chante Gilles Vigneault, paru sous étiquette Kébec-Disque.
  • En 1981, la chanteuse française Nicole Croisille a enregistré la chanson Le doux chagrin sur son album « Paris - Montréal ».
  • Dans les années 1980, Marcel Tanguay (natif de Natashquan également) a chanté Gilles Vigneault aux quatre coins de France.

Solidarités

  • Gilles Vigneault qui avait fondé en 1964 Le Nordet, sa maison de disques, l'a fait intégrer dans la nouvelle société, GSI Musique, en 1985.
  • M. Gilles Vigneault et le P. Bernard de Brienne, Le Devoir, 30 mai 1964, p. 13 (BAnQ)
  • Il participe à la Fondation Québec-Afrique en chantant dans le projet collectif Les Yeux de la faim, la même année (en 1985).
  • Le 25 février 2010, Gilles Vigneault signe, avec 500 artistes, l'appel pour appuyer la campagne internationale de boycottage, de désinvestissement et de sanctions contre l'apartheid israélien.

Bibliographie

  • Gilles Vigneault, L'apprenti sage, Textes recueillis par Mia Dumont, Montréal, Éditions de l'Homme, novembre 2008 (ISBN 2-7619-2505-X et 978-2-7619-2505-1).
  • Marc Legras, Gilles Vigneault, Gilles Vigneault de Natashquan, Paris, Fayard / Chorus, juin 2008 (ISBN 2-2136-2945-5 et 978-2-2136-2945-2).
  • Gilles Vigneault, Les gens de mon pays, Montréal, L'Archipel, (1re éd. 2005), 480 p. (ISBN 2-9802-8494-7 et 978-2-9802-8494-6)
  • Gilles Vigneault, Les almanachs, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, octobre 2005, 224 p. (ISBN 2-8901-6057-2 et 978-2-8901-6057-6).
  • Gilles Vigneault, Les chemins de pieds, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, , 224 p. (ISBN 2-8901-6055-6 et 978-2-8901-6055-2).
    « Le chemin de pieds a un parcours étrange.
    Souvent chanson, parfois pensée, poème ou journal de bord, il mène à la danse ou au conte et n'a pas prétention d'autoroute.
    Le chemin de pieds, c'est le silence des pas posés sur les détours du temps.
    »
  • Gilles Vigneault, Le piano muet, Montréal, Fides, novembre 2002, avec CD (ISBN 2-7621-2465-4 et 978-2-7621-2465-1).
    Conte mis en musique par Denis Gougeon, illustré par Gérard Dubois.
  • Gilles Vigneault, Comme un arbre en voyage — Entretiens avec François-Régis Barbry et Jean Royer, Édipresse, avril 1999 (ISBN 2-9802-8493-9 et 978-2-9802-8493-9).
  • Gilles Vigneault, L'armoire des jours, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, septembre 1998, 222 p. (ISBN 2-8901-6054-8 et 978-2-8901-6054-5).
    Des contes, des pensées, des chansons, des poèmes, des pages de journal et même des comptines; almanach du dedans d'une immense semaine composant à plaisir une armoire des jours…
  • Gilles Vigneault, Entre musique et poésie, Montréal, Bibliothèque québécoise, octobre 1997, 282 p. (ISBN 2-8940-6137-4 et 978-2-8940-6137-4).
    Ouvrage regroupant une centaine de ses chansons : de Jack Monoloy à Charlie-Jos, en passant par Tam ti delam, Mon pays, Monsieur Ptitpas et Gens du pays ; comprenant aussi Comme au théâtre et La peur d’aimer, deux chansons dont les textes sont publiés pour la première fois.
  • Gilles Vigneault, C'est ainsi que j'arrive à toi…, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, septembre 1996, 90 p. (ISBN 2-8901-6053-X et 978-2-8901-6053-8).
  • Gilles Vigneault, Bois de marée, Montréal, Les nouvelles éditions de l'arc, avril 1992, 219 p. (ISBN 2-8901-6045-9 et 978-2-8901-6045-3).
  • Marc Gagné, Gilles Vigneault : bibliographie descriptive et critique, discographie, filmographie, iconographie, chronologie, Québec, Les Presses de l'Université Laval (PUL), (1re éd. 1977), 1008 p., 18 x 26 cm (ISBN 2-7637-6799-0 et 978-2-7637-6799-4, lire en ligne).
  • Carrier, Yves, et Laurent Trudeau, responsables, "Gilles Vigneault: études, commentaires", Le St-Ignace, cours secondaire, vol. 1, no 1 (février 1966); numéro spécial (de iii, 28 p.) entièrement consacré au sujet de Vigneault.
  • Marc Gagné, Propos de Gilles Vigneault (Montréal, 1974).
  • Fournier, Roger, Gilles Vigneault, mon ami (Montréal, 1972).
  • Rioux, Lucien, Gilles Vigneault, (Paris, 1969), Collection Poètes d'aujourd'hui.
  • Robitaille, Aline, Gilles Vigneault, (Montréal, 1968).
  • M. Gilles Vigneault et le P. Bernard de Brienne, Le Devoir, 30 mai 1964.(BAnQ)
  • Gilles Vigneault, Contes sur la pointe des pieds, éditions de l'Arc, 1961

Honneurs

Intégrations à des ordres nationaux

  • 1985 - Chevalier de l'Ordre national du Québec
  • 1985 - Chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur de France
  • 2000 - Grand officier de l'Ordre national du Québec

Distinctions honorifiques

  • 1981 - Membre de l'ordre des francophones d'Amérique
  • 1990 - Officier des Arts et Lettres
  • 1992 - Officier des Arts et Lettres de la République française
  • 1992 - Médaille de l'Académie des lettres du Québec
  • 1999 - Commandeur des arts et lettres de France
  • 2005 - Officier de l'ordre de la Pléiade
  • 2006 – Intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, avec 4 de ses chansons :
    • Si les bateaux [que nous avons bâtis / Prennent la mer avant que je revienne]… (1962)
    • Pendant que [les bateaux / Font l'amour et la guerre / Avec l'eau qui les broie /
      Pendant que les ruisseaux / Dans le secret des bois / Deviennent des rivières / Moi Moi je t'aime]… (1963)
    • Mon pays [Ce n'est pas un pays c'est l'hiver]… (1964)
    • Gens du pays [/ C'est votre tour / De vous laisser parler d'amour]… (1975; musique de Gaston Rochon)
  • 2016 - Compagnon de l'ordre des arts et des lettres du Québec

Prix

  • 1962 - Grand Prix du disque, de la station radiophonique CKAC de Montréal, pour son premier album, éponyme
  • 1965 - Prix du Gouverneur général : pour poésie de langue française, pour son recueil Quand les bateaux s'en vont
  • 1966 - Prix du Lieutenant-gouverneur, pour la chanson Quand les bateaux s'en vont
  • 1966 - Prix Calixa-Lavallée, pour les services rendus à la cause des Canadiens français en 1966
  • 1970 - Prix de l'Académie Charles-Cros, pour l'album (microsillon) Du milieu du pont
  • 1980 - Prix Alvine-Bélisle
  • 1981 - Prix du 3-Juillet-1608 du Conseil supérieur de la langue française du Québec
  • 1982 - Prix Molson du Conseil des Arts du Canada
  • 1983 - Prix Denise-Pelletier (Prix du Québec, culturel, pour les arts de la scène)
  • 1984 - Prix de l'Académie Charles-Cros, pour l'album Un jour, je ferai mon grand cerf-volant
  • 1985 - Prix Félix, Témoignage de l'ADISQ
  • 1987 - Médaille Jacques-Blanchet
  • 1987 - Prix Fleury-Mesplet
  • 1987 - Prix du « Concours de la plus belle chanson québécoise » (organisé par le réseau Radio-Mutuel), pour la chanson Mon pays
  • 1987 - Prix Génie, Les îles de l'enfance, écrit pour le film Équinoxe
  • 1988 - Prix Henri-Jousselin
  • 1988 - Médaille Gloire de l'Escolle de l'Université Laval à Québec
  • 1990 - Médaille de vermeil
  • 1990 - Prix de l'Académie Charles-Cros
  • 1992 - Prix Hommage du Festival d'été de Québec
  • 1996 - Prix William Harold Moon
  • 1992 - Médaille de vermeil
  • 2000 - Médaille d'or, du Mouvement national des Québécois
  • 2006 - Prix Littéraire Essilor, des bouquinistes du Saint-Laurent
  • 2007 - Prix Félix - Album de l'année / Jeunesse de l'ADISQ
  • 2008 - Prix Jacques-Cartier des Arts lors des 21es « Entretiens Jacques-Cartier », le 5 octobre 2008
  • 2013 - Prix Jacques Parizeau

Doctorats honoris causa

  • 1975 - Docteur honoris causa de l'Université de Trent de Peterborough
  • 1979 - Docteur honoris causa de l'Université du Québec à Rimouski
  • 1981 - Docteur honoris causa de l'Université de Montréal
  • 1985 - Docteur honoris causa en lettres de l'Université Laval
  • 1986 - Docteur honoris causa de l'Université York de Toronto
  • 1990 - Docteur honoris causa de l'université de Lyon
  • 2004 - Docteur honoris causa de l'Université du Québec à Montréal.

Hommages

  • Au Québec, une version adaptée de la chanson Gens du pays (par exemple : « [Mon cher René], c'est à [ton] tour de [te] laisser parler d'amour ») est devenue la ritournelle que l'on chante à quelqu'un lors d'un événement particulier, habituellement un anniversaire (au lieu de Joyeux anniversaire (Happy Birthday) ou Bonne fête à ...). La version originale est chantée lors de la fête nationale du Québec le 24 juin (« Gens du pays, c'est votre tour… »).

L'onomastique vigneaulienne

  • À Québec, un des pavillons de l'école secondaire De Rochebelle porte son nom.
  • À Marseille une école primaire porte son nom dans le quartier des Chutes-Lavie dans le 4e arrondissement. Gilles Vigneault a assisté à son inauguration en 1989.
  • À Blainville (Québec), une rue porte son nom.
  • À Montréal, une école primaire porte son nom
  • À Rimouski (Québec), une rue porte son nom depuis 2008, ainsi que la bibliothèque du cégep depuis 2004.
  • À Saint-Charles-Borromée (Québec), une rue porte son nom.
  • Le Prix Gilles-Vigneault est remis depuis 2006 par la Fondation SPACQ.
  • À Saint-Jérome (Québec), une salle de spectacle inaugurée en 2018 située au cœur du centre-ville, porte son nom : le Théâtre Gilles-Vigneault.
  • À Prévost (Québec), une rue porte son nom.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

  • Culture québécoise

Liens externes

  • Gilles Vigneault chante son pays dans les Archives de Société Radio-Canada.
  • « Gilles Vigneault, entretiens avec [[Stéphan Bureau]], interviewer; Stéphanie Lazure, recherchiste », Contact TV inc., (consulté le 9 avril 2010) : « Contact TV : « l'Encyclopédie de la création » (depuis 2003) — Pour chaque invité : présentation, notes biographiques, son œuvre, dossier de recherche, galerie de photos; morceaux choisis, extraits vidéo, texte intégral de l'interview, jeu questionnaire. »
  • Portail du Québec
  • Portail de la poésie
  • Portail de la musique
  • Portail de la Côte-Nord

Auteurs associés

a savoir

S'inscrire aux jeux vidéo

Lorsque vous êtes sur un ordinateur de la médiathèque vous pouvez vous inscrire aux activités de l'arobase en cliquant ici
Partager "S'inscrire aux jeux vidéo" sur facebookPartager "S'inscrire aux jeux vidéo" sur twitterLien permanent