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Jusqu’à la seconde moitié du 20e siècle, l’histoire de la musique s’écrit sans les femmes…


Ce n’est qu’à partir des années 1970 que commencent les recherches pour rétablir une vérité occultée pendant des siècles : les femmes sont tout aussi musiciennes et compositrices que les hommes.

 

 

 

 

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Madame compose "elles m'inspirent"

Playlist

  • Charlotte de Witte : parce qu'elle est en 2020 la première femme sacrée meilleur DJ du monde ! Belge, âgée de 28 ans, elle joue avec ses platines depuis l'âge de 16 ans. Et si c'est sous un pseudo masculin qu'elle débute, pour que son public vienne à elle pour la qualité de ses sons et non pour observer le bête curieuse que représente une femme-DJ en 2008, c'est bien en tant que femme qu'elle gagne ce titre dans une compétition dans laquelle les hommes et les femmes concourent dans la même catégorie.

 

  • Lili Boulanger : la soeur cadette de Nadia Boulanger est la première femme a recevoir en 1913, le grand prix de Rome de composition ! Elle est malade depuis toujours et meurt de tuberculose à 24 ans après avoir dicté cette ultime œuvre à sa soeur.

 

  • Unsuk Chin : La compositrice contemporaine sud-coréenne dit de sa musique qu'elle est le reflet de ses rêves : "J’essaye de rendre en musique les visions de lumière aveuglante et l’incroyable magnificence de couleurs qui émaillent tous mes rêves, un jeu de lumière et de couleurs dans l’espace, formant dans le même temps une sculpture sonore fluide ".

 

  • Esperanza Spalding : La contrebassiste de jazz que nous avons tous vue auprès de Barak Obama lors de sa remise du prix Nobel de la paix, est également chanteuse, violoniste, violoncelliste, ... Alors qu'elle n'avait que 20 ans, elle a été engagée comme enseignante au Berkley College of Music, ce qui a fait d'elle la plus jeune professeure que Berkley ait jamais eu.

 

  • Yseult : Vous la connaissez bien sûr. Mais soulignons encore ici le chemin qu'elle a du parcourir pour s'imposer, comme artiste de valeur en dépit, comme elle le dit elle-même de son état de "grosse femme noire". En 2021, on peut être reconnue comme artiste si l'on est femme mais il reste très compliqué de l'être si l'on ne rentre pas dans les catégories admises. Yseult nous inspire aussi pour ça.

 

  • Naïma Quartet : Quand une jeune femme (Nïma Giroud) contrebassiste de jazz française s’entoure de 3 hommes pour former son quatuor, cela donne une formation magique aux influences riches, dont on aurait du mal à deviner à l’oreille qu’elle est dirigée par une femme ! Preuve est faite une fois encore de l’équité entre les sexes !

 

  • Alela  Diane :  Dans son Oregon natal, la songwriter américaine n’en est plus à son coup d’essai : véritable référence de la musique country folk, plus généralement jouée par des hommes, elle a signé -écrit et composé- de vraies pépites, émouvant bien au delà de l’atlantique, telles Oh my mama, The Riffle ou Colorado, sans parler de son premier album devenu depuis un incontournable de tout classement musical, le bien nommé Pirate’s Gospel ! Une famille élargie, où l’on retrouve son guitariste de Père (Tom Menig), sa choriste Heather Woods Broderick  et sa fidèle amie d’enfance, la chanteuse Mariee Sioux

 

  • Laurie Anderson : est une artiste d'avant-garde, expérimentale, musicienne et performeuse. Née en 1947 dans l'Illinois, elle obtient une maîtrise en sculpture à l'université Columbia puis devient enseignante et critique d’art à la City University de New York. C'est à cette période qu'elle commence à créer des performances. La presse la qualifie alors de pionnière de la musique électronique. En 2002 elle devient la première artiste à faire une résidence à la NASA, qui l'amènera à effectuer sa tournée « The End of the Moon », et en 2007 elle reçoit le prestigieux Prix Dorothy-and Lillian-Gish pour sa « contribution à la beauté du monde, à la distraction de l’humanité et à la compréhension de la vie » (!) Elle est en outre la compagne de Lou Reed, ce qui amène à cette collaborations Chloé (DJ – Producer)  Chloé Thévenin est souvent présentée comme « la » DJ française de référence, et pour cause : de ses premiers mix au Pulp, haut lieu électro Parisien des années 90 à ses collaborations pour le cinéma, elle acquiert une notoriété mondiale et va jusqu’à mixer au mythique festival américain Burning Man. La création de son label Lumière Noire se base sur sa volonté d’éviter les formules, et creuse des recherches musicales et de belles rencontres (au sein de l’Ircam pour un logiciel, avec Vassilena Serafimova, prodige du xylophone…). L’art d’un minimalisme exigeant, en constante évolution.

 

  • Hildegard von Bingen : parce que lorsqu’on parle de composition féminine, il est impossible de ne pas entendre le nom de cette nonne du XIIème siècle. 10Ème enfant d’une famille, elle est vouée à la vierge petite et est très vite elle est passionnée par la religion et touchée par des phénomènes mystiques. Ce sont ces phénomènes qu’elle souhaite nous transmettre à travers sa musique.

 

 

Playlist Madame compose

 

1 et 2 – Sappho – la grande poétesse de la Grèce antique composait la musique qui accompagnait ses écrits, quelques 600 ans avant notre ère. A partir d’un minutieux travail archéologique, le compositeur suisse Conrad Steinmann a reconstitué la musique décrite par Sappho. Un résultat magique, et pas tant éloigné de nos musiques contemporaines savantes...

 

3 – Kassia – (Sainte Cassienne de Constantinople) Née en 810 à Constantinople, Kassia fut remarquée par le jeune empereur Théophile, pour son exceptionnelle beauté ; elle ne fut cependant pas choisie comme épouse à cause de son intelligence aiguë qui fut considérée comme signe d’impertinence…
Kassia, qui voulait devenir moniale fut satisfaite de n’être pas choisie et mena son projet à bien, allant jusqu’à fonder un monastère en 843. Elle composa de nombreux hymnes dont les partitions ont toujours été conservées, et sont à la disposition d’interprètes contemporains conquis. En cela, elle a 200 ans d’avance sur ses équivalents occidentaux, hommes et femmes...

 

4 et 5 – Barbara Strozzi – Née à Venise en 1619, elle est la fille de la servante d’un homme de lettres. Née de père inconnu… elle fut très rapidement adoptée par le maître de sa mère. Celui-ci lui enseigna le chant et la composition. Très admirée pour sa beauté et son talent, elle était aussi souvent moquée par la bonne société vénitienne, pour la relation qu’on disait douteuse entre son père adoptif et elle : il est probable que ce père adoptif ait été en réalité son père biologique.
Bien que jamais mariée, elle eut 4 enfants… Assurément une pionnière !

 

6, 7 et 8 – Fanny Mendelssohn (1805-1847)  – Bien sûr, le nom nous est connu… mais pour son frère Félix. Eh bien il s’avère que la compositrice n’a rien à envier à ce frère si connu Et tandis qu’il est accepté par la bonne société berlinoise que Félix fasse de la musique son métier, il semble évident aux hommes de la famille que l’activité de Fanny ne devra rester que « d’agrément ». Ce n’est heureusement pas l’avis de son époux (le portraitiste Wilhelm Hensel), qui l’encourage à composer et publier ses œuvres. 

 

9 – Clara Schumann, née Clara Wieck à Leipzig en 1819. Une petite fille de 8 ans partie en tournée internationale pour son incroyable talent de pianiste. C’était une véritable star que tout le monde se pressait d’aller voir et entendre jouer.
Cependant, elle est obligée, elle aussi, de reléguer la composition en piètre place, son mari lui-même (Robert Schumann) ne l’encourageait pas : « Clara sait bien qu’être mère est là sa principale mission »… Elle le fut 8 fois, ce qui ralentit effectivement le rythmes de ses compositions mais pas de ses tournées internationales qui durèrent pendant 61 ans.

 

10 et 11 – Cécile Chaminade (Paris 1857-Monaco 1944). Elle grandit entre les salons de sa mère, chanteuse et grande amie du compositeur Georges Bizet, et les directives strictes de son père, directeur d’assurances. Si la première remarque et encourage l’extra-ordinaire oreille de sa fille, aidée de son ami Bizet, le second s’emploie à lui barrer la route du Conservatoire, estimant que « dans la bourgeoisie, les filles sont destinées à être épouses et mères ». C’est donc en cachette que Cécile Chaminade suit des cours particuliers et devient une pianiste très admirée et la compositrice de plus de 400 œuvres.

 

12 et 13 – Sofia Gubaïdulina est née dans la région Tatare en 1931 ou elle suit un premier apprentissage du piano et de la composition. C’est au conservatoire de Moscou qu’elle poursuit ses études à partir de 1954, l’année suivant la mort de Staline. Elle travaille avec les proches de Chostakovitch mais n’apprends pas grand-chose… Les enseignements sont limités à la musique permise dans le régime soviétique ; autrement dit pas à celle qui lui plaît à elle et pour l’exploration de laquelle elle est douée. Pour gagner sa vie, elle se « contente » de composer de la musique de films, genre sur lequel les autorités n’ont pas la main mise. Et ce n’est qu’en cachette qu’elle compose la musique interdite. C’est à partir de 1970, dans le monde occidental que ses créations sortent des pages cachées dans les placards de son appartement pour illuminer les auditeurs !

 

14 - Kaija Saariaho est née en Finlande en 1952. Elle s’est entre autres formée à L’IRCAM à Paris, pour y apprendre notamment l’informatique musicale.  Elle impose un style très personnel avec notamment un travail original sur ce que la compositrice nomme « l’axe timbral » qui l’amène à distinguer sons éthérés et sons bruités, sur les textures tant électroniques qu'acoustiques, leur combinaison, et la transformation progressive de masses sonores 
Parmi ses compositions, on trouve un opéra écrit sur un livret d’Amin Maalouf.

 

15 – Saraswati Devi (1912-1980). La compositrice indienne au prénom de déesse, est la petite fille de Jaddanbai, considérée comme l’une des premières compositrices indiennes. Elle aussi se tourne vers le cinéma pour exercer son art de la composition, tandis que la musique classique indienne est quasiment exclusivement un monde d’hommes, Les parents et les gourous (maîtres spirituels dans la religion hindouiste) n'encourageant pas les jeunes jeunes filles à se tourner vers ces activités.  En 2018, dans les colones du Times of India, une artiste parle de « blocage mental » et de « mépris » de la part des hommes. Pour les femmes, les barrières qui mènent aux scènes musicales sont difficiles à briser, surtout quand elles ne sont pas issues de familles musiciennes. Le parcours est alors encore plus éreintant.  C’est pourtant le trajet effectué par Saraswati Devi, ayant composé des dizaines de musiques de films depuis 1935.

 

16 – Eliane Radigue est née à Paris en 1932. Après avoir étudié la musique elle passe un certain nombre d’années à prendre soin de sa famille (son mari, l’artiste plasticien Arman et ses 3 enfants), avant de s’autoriser à travailler avec Pierre Schaeffer.  Egérie de la musique électronique pour certains, grande artiste inclassable pour d’autres, elle, ne s’encombre ni de titres, ni d’honneurs et laisse entrer dans sa fabuleuse musique, sa quête de spiritualité, amenant chaque auditeur qui accepte de s’y laisser prendre, à un profond état de bien être.

 

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